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Les Chroniques d'Arthagal
4 août 2010

Les Amériques - Un Grand Teton et une Pierre Jaune

 

Nous voici parti de Salt Lake City. La Fidèle Eddy (Diminutif de l’acronyme d’Evil Dodge) nous conduit jusqu’au Grand Teton, montagne singulière s’il en est. Des pionniers français lui auraient donné ce nom ridicule car elle leur évoquait trois tétons de femme. Une question me vint alors à l’esprit : « A quoi donc, diable, ressemblaient les tétons des femmes de ces pionniers ? ». Nous faisons route jusqu’au lac Jackson où nous établirons notre campement. Le temps fraichi. Les nuits sont glaciales. Les ours guettent.

De là, nous explorerons les environs et nous dirigerons vers le lac Jenny où nous ferons une randonnée agréable et riche de petites merveilles en tout genre : paysages alpins, sentiers forestiers, ruisseaux, cascades. Force est de constater que nous avons changé d’univers. Ainsi, loin du désert et de sa sécheresse, nous voilà à présent dans un paysage vert et luxuriant, alimenté par une impressionnante quantité de rus et torrents. Je me retrouve dans mon élément : prairies verdoyantes et forêts denses. C’est ressourçant.

Nous faisons route le lendemain vers le volcan de la Pierre Jaune, phénomène géologique en sommeil, mais dont la gestation semble bientôt à terme, pouvant enfanter une nouvelle catastrophe digne de l’apocalypse, et ceci à n’importe quel instant. Nous montons au nord de l’ancien cratère où nous établissons le camp. Nous sommes environnés par de grandes prairies où viennent paître quelques vieux bisons solitaires sans-doute rejetés par leurs frères. Nous nous donnons trois jours pour explorer ce vaste paysage constitué de plusieurs ensembles naturels distincts. Ainsi, à l’Ouest verrons-nous une multitude de sources chaudes qui se déclineront en fumerolles, témoins d’une température trop élevée pour une quantité d’eau trop faible, geyser, marres de boue et autres singularités telles que des bassins d’eau chaude colorés, d’une magnificence à réjouir les yeux. Avec le temps frais, la tentation de plonger dedans était, ma foi, grande. Nous avons pu également observer des terrasses de bassins aux sources chaudes de Mammoth, résultats des dépôts de silices provenant d’une eau acide, ainsi que quelques phénomènes tout à fait étranges évoquant un paysage étrangement lunaire. Le contraste avec l’Est est saisissant : de l’autre coté du volcan, c’est un canyon, le Canyon de la rivière Yellowstone, où les vues sont totalement imprenables. Ces également dans cette partie que nous observerons la vie sauvage. En effet, nous aurons la chance de pouvoir apercevoir un grizzly et ses petits, des mouflons, des antilopes, des marmottes et autres cervidés tels des wapitis ou des élans.

Grâce à sa chaleur géothermale, l’ouest du parc permet la survie de la faune et la flore en hivers. La partie est me semble plus adaptée à l’été.

Nous sommes le douzième jour de juillet, notre exploration du nord-ouest américain prend fin.

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